Dalil Bouchakour et Farès Rahal : « On construit des souvenirs communs à travers le club »

Aujourd’hui nous partons à la rencontre de Dalil Bouchakour et Farès Rahal. Tous deux jeunes éducateurs au club et amis d’enfance, ils représentent depuis trois ans les « Ciel et Blanc » sur les terrains d’Ile de France. Cette année en plus de leurs responsabilités dans leurs catégories respectives, le binôme s’est retrouvé au sein du staff U14R2. Une histoire d’amitié au service du football, du club et de la progression des plus jeunes …

 

Bonjour à vous deux ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter pour les supporters du club ?

Dalil : Honneur au plus ancien (sourire). Bonjour à tous, je m’appelle Dalil, j’ai 25 ans.  J’ai connu un premier passage au Racing en fréquentant les catégories jeunes du club de 11 ans à 18 ans, de 2006 à 2013 pour être précis. J’évoluais au poste de gardien de but.  Cinq ans plus tard, à l’été 2018, je suis revenu à la maison avec une nouvelle casquette, celle d’éducateur.  Aujourd’hui, c’est ma troisième saison dans ce nouveau rôle. Pour ma première année, j’étais sur les catégories U8 et U12, avec quelques interventions auprès des U9.  La saison dernière, j’étais avec les U9, les U12 et j’avais la responsabilité des gardiens du foot à 8. J’étais également présent lors des matchs des U14R3 le samedi. Cette saison, j’ai en charge une équipe U11, je suis dans le staff des U14R2 en tant qu’entraîneur adjoint et je suis responsable des gardiens de la préformation (U13-U14).  C’est ma dixième année au club si on fait le cumul de mes saisons en tant que joueur et éducateur.

Farès : Bonjour à tous, Je m’appelle Farès, j’ai 23 ans. Ça fait exactement sept ans que je suis éducateur. J’ai commencé le football dans un club du Val d’Oise au sein duquel j’ai fait toute ma formation de footballeur de débutant jusqu’à senior. À 16 ans, j’ai eu la chance que l’on me fasse confiance pour encadrer une équipe U10 lors de la saison 2014-2015. J’étais à l’époque joueur en U19. Quatre années dans ce rôle-là, qui m’ont permis de découvrir ce métier en touchant un peu à tout.  J’ai ensuite été contacté pour venir au Racing. C’était une superbe opportunité pour moi d’intégrer un des meilleurs clubs amateurs d’Ile de France. Comme Dalil, j’entame aujourd’hui ma troisième saison ici, ma troisième année sur la catégorie U12 mais ma première au sein du staff des U14R2 que j’ai rejoint en début de saison.

 

Comment votre investissement dans le projet du club vous a permis d’ouvrir une nouvelle page de votre amitié ?

Dalil : Nous nous sommes connus très jeunes, j’avais à peine 10 ans et lui 8 ans. On jouait et on parlait football ensemble. C’est une amitié qui dure depuis 2005. Très jeune, il était déjà passionné et avait une bonne connaissance du football. Ça nous a très vite rapprochés. 

Farès : On a toujours partagé cette même passion et on ne savait pas parler d’autre chose que football à cette époque. Au fur et à mesure des années, on s’est moins vu, mais nous sommes toujours restés en contact. Ce qui est incroyable, sans le savoir, c’est que nous parlions ensemble de manière fréquente quelques semaines avant de rejoindre le Racing. Quand j’ai été contacté par le club, je savais que lui intégrerait l’organigramme donc j’étais super content. Ça nous a permis de nous retrouver et de nous redécouvrir sur les terrains. On ne savait pas au départ comment fonctionnerait notre binôme même si on avait peu de doute sur le fait que ça marcherait.

Nous nous connaissions depuis longtemps, on ne s’est jamais marché dessus. On a très vite trouvé la formule pour se compléter et se tirer l’un et l’autre vers le haut.  

Dalil : Il a bien décrit notre façon de faire. Pour compléter sa réponse, on a pu se retrouver « physiquement » de manière quasi-quotidienne. Grâce au Racing, où l’on passe beaucoup de temps, on a pu recréer ce lien. On construit des souvenirs communs à travers le club, les joueurs et toutes les personnes qui donnent de leur temps pour le Racing. C’est super de pouvoir transmettre ensemble des choses aux nouvelles générations de joueurs qui arrivent et que nous prenons en charge. On retiendra ces moments passés sur et en dehors du terrain. Le football est notre passion, on aime en parler, et on le fait aujourd’hui avec un peu plus de maturité et d’expérience qu’il y a quinze ans. Tout ça dans le contexte du Racing, c’est vraiment super.

 

Vous aviez chacun votre expérience en entamant votre carrière d’éducateur Dalil qui connaissait bien le Racing et son fonctionnement et Farès qui avait derrière lui son expérience dans un autre club. Une fois réunis sous les mêmes couleurs, vous vous êtes forcément apporté des choses mutuellement … 

Farès : C’est tout à fait ça, je pense que nous nous sommes tirés l’un et l’autre vers le haut. En effet, j’ai pu orienter Dalil à ses débuts sur le fonctionnement et les points de passage qui sont pour moi essentiels dans la construction d’une bonne séance, dans la gestion d’une équipe ou sur une préparation de match. Il m’a présenté le Racing en tant que club, son histoire et son organisation en général. Venant du Val d’Oise, même si j’avais déjà pu voir de belles installations ailleurs, je n’avais jamais vu un club en Ile-de-France avec autant de terrains et de vestiaires. Il le sait, retenir les terrains a été très difficile pour moi. Synthétique A et B ok, mais repérer le terrain numéro 2, ça a pris du temps (sourire). Il a été plus qu’important dans mon intégration. 

Dalil : C’est sûr, quand tu arrives au Racing, il faut savoir se repérer et s’approprier les lieux. J’ai pu l’aider sur ce point même si il s’est très vite adapté. En ce qui concerne le rôle d’éducateur, je n’avais vraiment aucune expérience donc c’est clairement avec lui que je me suis formé et que j’ai appris le métier. Construire et respecter la séance en suivant la programmation annuelle, savoir préparer un match même si au foot à 8 ça reste purement de la formation, savoir s’adresser au public que l’on a en face de nous. Il y a une certaine pédagogie à adopter selon la catégorie d’âge. Je n’avais pas forcément toutes ces bases, je l’ai donc beaucoup observé à mes débuts. Aujourd’hui, je suis sur ma troisième année, j’ai eu la chance d’être sur plusieurs catégories et de côtoyer de près les générations 2006 à 2011. Ça m’a permis de me former plus vite et de m’adapter aux joueurs et à leur âge. On ne demande pas les mêmes choses à un U9 et à un U14. Les attentes sont différentes. 

Par la suite, j’ai pu observer des « façons de faire » différentes des autres éducateurs avec qui j’ai pu travailler. Au final, chacun est comme il est avec sa personnalité et sa perception des choses pour le terrain et tout ce qui tourne autour. J’ai pris ce qui me semblait le plus intéressant pour nourrir ma propre approche. Le rôle d’éducateur va bien au-delà du football, certains enfants vont peut-être nous écouter davantage que leurs parents ou leurs professeurs. Ils se construisent aussi à travers nous, ce que l’on dit de bien ou de mal peut avoir un impact sur eux. Le terme « éducateur » induit plusieurs types de relations avec nos joueurs, nous devons donc appréhender notre rôle dans toutes ces dimensions.

 

Selon toi Dalil, quel est l’atout numéro 1 de Farès en tant qu’éducateur. De la même façon, Farès, quelle est pour toi la première qualité de Dalil sur un banc ?

Dalil : C’est dur de le résumer à une seule qualité. C’est avant tout un passionné, rigoureux sur tous les points. Il sait s’adapter à n’importe quel groupe qu’il a en face de lui.  En termes de pédagogie avec les enfants, c’est l’un voire le meilleur que j’ai vu, bien que d’autres éducateurs ont aussi une excellente approche avec leurs jeunes joueurs.

Farès : Dalil est un passionné, apprécié de ses joueurs. C’est un très bon analyste. C’est un éducateur qui a l’œil et qui a une vision précise de ce qu’il veut faire avec son groupe. Je pense que nous avons des qualités assez proches et le fait d’avoir quatre yeux sur le terrain, de voir ce que l’autre ne voit pas forcément fait la force de notre binôme. De plus, c’est un dingue du club, il est toujours présent et prêt à rendre service.

 

Pour terminer cette interview, avez-vous chacun un mot à adresser aux supporteurs et à tous ceux qui suivent les résultats du club ?

Farès : Merci à tous d’être toujours derrière nos « Ciel et Blanc » chaque week-end, vous êtes notre force ! Allez Racing !

Dalil : Je reste toujours impressionné par le nombre de personnes présentes sur nos différents réseaux sociaux. C’est un club qui continue de marquer les esprits. Merci pour votre soutien pour les plus grands comme les plus petits. Prenez soin de vous et allez Racing !

 

Interview réalisée par Baptiste Boulfort