Julien Simoeys : « Si on m’ouvre le cœur, on y verra sûrement du Ciel et Blanc »

Cette semaine, l’équipe de Racingfoot.fr est allée à la rencontre de Julien Simoeys, ancien joueur du club et référent u8, afin d’échanger sur les jeunes pousses Ciel et Blanc.

Bonjour Julien, peux-tu te présenter aux supporters du Racing…
Pour commencer, je suis un ancien de la maison. Je suis passé par le centre de formation du PSG, j’ai ensuite rejoint le Racing en u17. J’ai fini ma formation ici. En senior, j’ai joué pendant 10 ans en équipe première. En tout, je suis resté 12 ans au Racing avant d’évoluer dans d’autres clubs par la suite.

Quels sont tes meilleurs souvenirs en jeune et en senior sous le maillot Ciel et Blanc ?
En jeune, c’est notre parcours en coupe Gambardella en 2002. On avait créé la surprise en sortant Sochaux en 8e de finale à domicile puis on avait affronté Grenoble en ¼ de finale. Ce ¼ de finale est mon meilleur souvenir, même si c’est également un moment terrible puisque je suis victime d’une rupture des ligaments croisés… C’est donc un double sentiment.
Après avec les seniors, j’en ai beaucoup, mais je retiens surtout les vies de groupes qu’on a pu avoir selon les années. J’ai énormément de souvenirs de cela.

En bas, 3e en partant de la droite.

Tu as quitté le club il y a huit ans alors que tu étais joueur, tu es revenu en début de saison avec la casquette d’éducateur, qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
J’étais parti pour différentes raisons. Aujourd’hui, il y a une nouvelle direction souhaitant remettre en avant les valeurs du Racing, ce qui est important à mes yeux.
J’entretiens d’excellentes relations avec Smaïl Bouabdellah qui est le responsable des u7 à u15, donc je ne pouvais que revenir ici. Si on m’ouvre le cœur, on y verra sûrement du ciel et du blanc (rires).

Tu es le référent u8, tu es entouré d’une équipe d’éducateurs. Sur quoi avez-vous insisté en début de saison avec les jeunes racingmen ?
Il fallait déjà recréer un cadre qui s’était malheureusement un peu perdu. On s’est concentré sur l’éducatif, je pense à la ponctualité et à la politesse par exemple.
On a la volonté de former des vrais racingmen, on leur explique donc très souvent ce qu’est un vrai racingman.
Ensuite pour parler terrain, on leur apprend ce qui fait partie de l’ADN du Racing, à savoir la partie technique et tactique. On essaie d’instaurer très tôt certains fondamentaux tactiques. Ce n’est pas simple mais je pense que ça en vaut la peine. On accorde également beaucoup d’importance à la motricité.

Comment définit-on le travail et la programmation des séances en u8 ?
On fait une programmation avant le début de saison. C’est une programmation modulable parce qu’on met quelque chose en place, mais la réalité du terrain n’est pas forcément celle qu’on attend toujours. Parfois on change, on individualise, on augmente ou baisse la difficulté selon les exercices. On appelle ça la remédiation.

Qu’attends-tu de ces jeunes footballeurs en retour ?
Déjà qu’ils nous le rendent sur le terrain. Tous les éducateurs qui sont avec moi passent une bonne séance dès lors qu’ils sentent qu’il y a une vraie progression des jeunes. Nous sommes également contents quand on commence à voir du beau jeu. En u8, on peut déjà commencer à voir du beau jeu, surtout au Racing.
Et pour finir, on accorde une grande importance à l’attitude. Si on peut avoir des enfants exemplaires et irréprochables que ça soit au Racing et ailleurs, alors ça sera la meilleure récompense pour nous.

Le travail des éducateurs est donc important ?
Il est vital ! « Important » n’est pas un mot assez fort. Quand les enfants sont avec nous, nous sommes leurs parents, leurs professeurs, leurs référents. Chaque chose que l’on peut faire de bien ou de mal peut avoir un impact sur leurs vies futures.
On se rappelle toujours de nos éducateurs, des bons comme des moins bons. Mener le maximum de joueurs le plus haut possible au Racing fait partie de notre travail.

Un dernier mot pour les lecteurs du site…
Ciel et Blanc pour toujours ! Allez RACING !!!

Interview réalisée par Dalil Bouchakour.